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  le blog soueich

Toute l'actualité du monde, de la France, du Comminges, de Soueich. Informations alternatives aux médias menteurs.

Au lendemain du Congrès à Versailles, la vigilance s’impose

par Jean LEVY

mercredi 18 novembre 2015, par Comité Valmy

 

Des rebelles syriens, le 27 mai, à Alep. Armés par la France ? AFP/Ricardo Garcia Vilanova
Au lendemain du Congrès à Versailles,
la vigilance s’impose

Mardi 17 novembre 2015, 9 heures

Au texte ci-dessous, rédigé lundi, un nécessaire complément :

Ainsi, confronté à la tragédie parisienne, François Hollande et son gouvernement PS sont contraints de reconnaître enfin que Daesh et ses fanatiques sont devenus les adversaires

 

De notre peuple, et non le pouvoir syrien, incarné par Bachar al-Assad. Pourtant, souvenons-nous, le président de la République était, en cette fin août 2014, sur le point de déclencher la guerre contre le gouvernement légal de Damas, les Rafales et les navires français avaient déjà l’ordre de passer à l’action, lorsque les Etats-Unis ont interrompu à la dernière minute l’acte de guerre... Imaginons la situation dans laquelle la France serait aujourd’hui, si les missiles avaient été lancé...Alors, aujourd’hui, si François Hollande est obligé, à la suite des attentats, de prendre la route inverse, et, enfin, de promouvoir une entente avec la Russie de Poutine, jusqu’ici, vouée aux gémonies, quel temps perdu, que de sang versé du fait d’une politique désastreuse, que le Président voudrait faire oublier.

 

Nul doute que les torrents d’infamie, déversés quotidiennement par nos médias aux ordres, sur la Russie et son président vont se faire plus rares et plus discrets. Diplomatie oblige ! Mais les Français se rappelleront les appels quasiment au meurtre proférés par le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius, contre le chef d’Etat syrien avec son : "Bachar al-Assad n’a pas le droit de vivre".

 

C’est dire l’immense responsabilité du pouvoir dans la situation actuelle en se "trompant" d’ennemi, car au-delà des déclarations officielles, Hollande et Valls ont été beaucoup plus loin que leur choix diplomatique et leurs déclarations belliqueuses : le gouvernement français a armé en continu les ennemis de t al-Assad, y compris les forces du front Al Nostra, la filiale d’Al Qaïda en Syrie, pourtant qualifié d’organisation terroriste par les Occidentaux. Et chacun sait que nombre de ces armes ultramodernes ont été récupérées par les fanatiques barbares de Daesh, des mêmes armes de même type ont servi à Paris contre les Parisiens le 13 novembre dernier !

 

Le Président de la République et son gouvernement PS ont beau tonitruer contre le "danger terroriste" et prendre à cette occasion des mesures liberticides visant, par exemple, les manifestations publiques, donc syndicales, comme si celles-ci avaient le moindre rapport avec les attentats, et mettre en branle un arsenal législatif contre les libertés individuelles ; à travers "l’état d’urgence" et l’annonce d’un changement de constitution, les Français devraient se poser la question sur le risque d’être "pris en otage", dans la mesure où leur droit de défendre leurs conditions de vie ne va pas être remis en cause...

 

Peut-être ces lignes apparaîtrons exagérés ou trop partisanes pour l’immense majorité de notre peuple qui n’a pas connu les années d’avant-guerre. Il faut savoir que les derniers gouvernements de la Troisième République, ceux présidés par Edouard Daladier et Paul Reynaud, ont, dès octobre 1938, plus d’un an avant la signature du Pacte germano-soviétique, instauré un genre d’"état d’urgence" permettant de placer les "étrangers indésirables", expression de l’époque, dans des camps de concentrations créés à cet effet, et dont le premier ouvre début mars 1939 à Rieucros, en Lozère...six mois avant la déclaration de guerre, et proliférerons en Languedoc-Roussillon où les républicains espagnols seront internés. Faut-il rappeler qu’ils seront utilisés à l’égard des Résistants par le gouvernement de Vichy.

 

Rappelons également que Daladier et Reynaud ont suspendu les élections prévues et gouverné à coup de "décrets-lois", dessaisissant la Chambre des Députés de ses prérogatives, tout cela au nom de "l’ordre républicain" !

Quelques mois après, c’était la guerre, la répression anticommuniste, la défaite, l’Occupation et le renversement de la République !

 

***
Si la France est « en guerre », comme le proclame François Hollande, c’est celle menée par son gouvernement contre l’Etat souverain Syrie !

Depuis vendredi 13 novembre et les attentats sanglants perpétrés à Paris attribués à Daesh, le pouvoir français déclare que « la France est en guerre ». Cette affirmation péremptoire et la campagne médiatique qui l’accompagne, tentent de justifier la mise en sommeil des lois de la République avec l’instauration de l’Etat d’urgence, l’interdiction de toute manifestation ou rassemblement public, la possibilité, hors du champ judiciaire légal, de pratiquer perquisitions, arrestations au nom de l’ordre républicain.

 

Pour justifier cette radicalisation du pouvoir PS, soutenu par la droite, tous les moyens sont bons pour anesthésier les citoyens.

 

Radios, télés, journaux sont mobilisés 24 heures sur 24 pour ressasser en boucle des images partielles des lieux d’attentats et les déclarations de témoins.
On ne peut que condamner l’utilisation indécente et indigne, sans la moindre retenue, de la douleur légitime des proches des victimes, de l’émotion des témoins pour impressionner les Français, et faire accepter à ceux-ci la mise en cause des libertés individuelles.

 

Mais, au-delà de la tragédie, des questions politiques se posent.

Les citoyens sont en droit de s’interroger sur la notion de « guerre » invoquée par le Président de la République.

 

Qui est en guerre et avec qui ?

Le pouvoir PS est muet sur la question.

En effet, les gouvernements successifs de notre pays ont enclenché de multiples conflits, des guerres véritables contre des Etats souverains, sans que ceux-ci aient manifesté le moindre signe belliqueux contre la France, tout acte hostile contre un autre Etat étranger.

 

Faut-il rappeler l’intervention militaire en Libye, décidée par Sarkozy – et soutenue par le PS - contre le pouvoir de son président Mouammar Kadhafi, sous prétexte que des troubles avaient éclaté locaux à Benghazi. On sait maintenant que l’une des raisons de cette guerre était l’intention du président libyen de proposer un « FMI africain », afin de placer ce continent hors de portée de l’exploitation du FMI…

 

Et aujourd’hui, la Libye est la proie d’une guerre meurtrière de clans et de factions, qui laisse ce pays en pleine confusion, et fait de lui un carrefour de vastes trafics d’armes qui alimentent grandement les djihadistes de l’Afrique sub-saharienne à la Syrie.

 

Faut-il rappeler l’intervention du gouvernement PS depuis 2012, en Syrie, une guerre faite à Bachar Al-Assad et au pouvoir légal de la République Arabe Syrienne.*

 

Pourtant, celui-ci n’a jamais, d’une manière ou d’une autre, manifesté le moindre geste d’hostilité à l’égard de la France…

 

Pourquoi les autorités de notre pays se sont-elles alors jetées à corps perdu, dès 2012, dans l’armement de diverses fractions de la rébellion au gouvernement de Damas, dont le front Al-Nostra, la filiale d’Al-Qaïda en Syrie, bientôt rejointes par les mercenaires de l’Etat Islamique. ?

 

Le pouvoir du président Bachar al-Assad permettait au peuple syrien dans sa diversité ethnique et religieuse de vivre en paix.

 

N’était-il pas, comme celui de Mouammar Kadhafi, et, au paravent, celui de Saddam Hussein, un régime laïc ?

 

Mais leur souci d’indépendance et de souveraineté nationale faisaient de ces Etats, des obstacles à la stratégie occidentale sous l’égide des Etats-Unis, à la volonté de ceux-ci, de provoquer une zone de chaos dans tout le Proche et Moyen-0rient au profit de leurs intérêts impérialistes ?

 

S’i y a guerre, comme l’invoque François Hollande, c’est celle qu’a menée hier la France, à la remorque des USA, hier contre la Libye, aujourd’hui, contre le gouvernement légal de la Syrie.

 

Ces conflits provoqués par l’Occident impérialiste sont à la base de la violence importée dans notre pays. Et ce n’est pas en s’attaquant aux libertés de notre peuple, en instituant un régime d’exception sous couvert d’ « état d’urgence » qu’on retrouvera la paix.

 

C’est en changeant de politique internationale, en cessant d’armer les factions terroristes en Syrie, en reconnaissant la souveraineté du gouvernement syrien de Bachar al-Assad, qu’un climat de paix extérieure et civile pourra être instauré en France.

 

Toute autre politique nous mène à la vraie guerre et à la dictature.

* Selon "le Monde" daté du 21 août 2014

 

Le voile se lève doucement sur l’un des secrets les mieux gardés de la présidence Hollande : l’armement des rebelles syriens par la France.
 

Après que le président de la république a reconnu, mardi 19 août, pour la première fois, dans une interview au Monde, l’existence de ces livraisons, de hauts responsables français ont confié au Monde quelques détails supplémentaires.


 

Selon une source officielle, plusieurs livraisons ont été effectuées l’an dernier par des voies clandestines. Le matériel comprenait notamment des mitrailleuses de calibre 12.7 mm, des lance-roquettes, des gilets pare-balles, des jumelles de visée nocturne et des moyens de communication. D’après cet interlocuteur, qui souhaite conserver l’anonymat, ces livraisons sont assez identiques à celles qui sont faites actuellement aux combattants kurdes des peshmergas. « Il s’agit d’armements immédiatement utilisables, qui ne nécessitent ni formation ni maintenance », dit-il.

 

Jean LEVY
Comité Valmy

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