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  le blog soueich

Toute l'actualité du monde, de la France, du Comminges, de Soueich. Informations alternatives aux médias menteurs.

Haïfa après al-Quds


Le transfert des Palestiniens des territoires de 1948 se confirme de jour en jour : Après le quartier de Silwane à Jérusalem occupée, où 100 maisons devraient être détruites, c’est le tour du quartier de Hallissa, dans la ville de Haïfa, où 70 demeures doivent être évacuées par leurs habitants arabes.

Tout a commencé dès l’aube de ce mardi, lorsque des véhicules transportant des centaines de membres de la police israéliennes et de l’unité spéciale ont fait une descente dans le quartier en question habité à 95% d’arabes.

Aussitôt, ils se sont déployés dans les quatre coins du quartier, après avoir procédé à la fermeture de tous ses accès. Par la suite, ils ont pris d’assaut les maisons concernées par les ordres d’évacuation, sommant les familles de sortir. L’une d’entre elles a été particulièrement maltraitée : celle d’Abou Chamlah, dont le père, Khodor, souffre de maladies cardiaques. Ils ont tous été agressés, puis arrêtés et emmenés au poste de police israélien. Il y a cinq ans, cette même famille avait été sommé d’évacuer les deux maisons qu’elle habite, par la mairie de Haïfa, mais des accrochages ont alors éclaté entre les habitants arabes et les forces de la police empêchant l’exécution de l’ordre de démolition. Une tente avait alors été dressée devant la demeure. Une autre maison a aussi fait l’objet ce mardi d’une tentative d’évacuation, mais elle a échoué grâce au rassemblement des habitants arabes de la ville de Haïfa, et à l’intervention de l’avocat Walid Khamiss, qui est aussi membre du bureau politique du Rassemblement national démocratique, et qui est parvenu à rentrer dans le quartier à travers des chemins tortueux de la vallée de Rochmaya. En fin de compte, la police a du renoncer à l’évacuation, et il fut convenu que la famille paye une somme d’argent en contre partie. Interrogées les familles vivant dans ce quartier depuis plus de quarante ans ont parlé de l’apparition soudaine d’un certain homme d’affaires israélien nommé Galanti, qu’elles n’avaient jamais vu auparavant. Venu de Tel Aviv, et prétendant posséder leurs maisons, il les a sommés sans même les rencontrer de lui payer le loyer. Il a exigé de la famille d’Abou Chamlah de lui verser le montant de 100.000 shekels. Ayant recours aux tribunaux israéliens, pour que lui soient payés les loyers, la mairie de Haïfa s’est vite saisie de l’affaire, et a décrété l’ordre d’envahir le quartier et de l’évacuer de ses habitants. Sachant que la secrétaire du maire de Haïfa, n’est d’autre que la secrétaire du chef du parti ultranationaliste, " Israël Beïtenou", Avigdor Libermann qui préconise l’expulsion des Arabes des quartiers mixtes. Selon l’avocat Walid Khamiss, cette question est d’ordre politique et n’a rien à voir avec l’allégation de loyers véhiculés. Le but en est selon lui de persécuter les Arabes dans les quartiers mixtes, sous prétexte qu’ils constituent un danger démographique. Estimant que l’affaire n’est pas encore close, Khamiss a indiqué que des tentes seront dressées les prochains jours devant les maisons menacées d’évacuation, comme cela s’est passé il y a cinq ans. Pour Khamiss, cette affaire devrait mobiliser tous les Arabes de l’intérieur, et les pousser à renforcer leur lutte :" nous avons toujours dit que Libermann n’est rien que l’expression flagrante du racisme israélien officiel dont nous souffrons de façon quotidienne, dans tous les domaines de la vie, dont les plus graves ayant trait à nos maisons et à nos terres". Khamiss a révélé qu’un grand nombre de maisons étaient menacé de destruction à Wadi ’Ara, al-Ladd, Ramlé, au Néguev et autre, ce qui constitue selon lui " une déclaration de guerre contre le citoyen palestinien ". Khamiss a mis en garde l’entité sioniste contre " une explosion populaire globale qui pourrait découler de ce comportement sauvage contre les habitants autochtones de cette terre" : " ils ne cessent de nourrir le feu chaque jour, nous devons en tant qu’organisations et partis politiques avoir recours à tous les moyens de lutte populaires et par le biais des tribunes internationales pour stopper ceci", a lancé Khamiss. ( Arabs 48)


al-manar, le 25/02/2009
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